CHAPITRE XVIII - Les principes de Lamarck.
langage psychologique ; il a dit : les conditions nouvelles créent de nouveaux
besoins chez les êtres vivants, d'où la nécessité pour eux d'agir en vue de la
satisfaction de ces besoins. Ce n'est là qu'une faute de langage, mais nous
avons vu à quelles conclusions absurdes ce langage téléologique a conduit COPE.
CHAPITRE XVIII
LES PRINCIPES DE LAMARCK
Ainsi, pour LAMARCK, non seulement les animaux sont variables, mais encore ce
sont les causes externes, elles-mêmes infiniment et incessamment changeantes,
qui les font varier directement ou indirectement ; directement, sous l'action
des facteurs cosmiques, indirectement par réaction de l'être qui, sous peine de
mort, doit s'adapter à son milieu. C'est ainsi que LAMARCK fut amené à formuler
la loi qui régit l'adaptation des animaux aux conditions ambiantes. Mais, dans
tout cela, il n'est fait allusion qu'à l'évolution individuelle ; comment
expliquer la persistance par la génération des modifications subies par
l'individu ; c'est ainsi qu'il fut amené à concevoir l'hérédité des caractères
acquis.
Dès le Discours d'ouverture de l'an VIII, on trouve en germe l'exposé de ces
deux principes ; il parle, en effet, des facultés « qui s'étendent et se
fortifient par l'usage, se diversifient par les nouvelles habitudes longtemps
conservées » en suite de quoi les modifications obtenues « se conservent et se
propagent par la génération » (1).
C'est la même idée qu'il soutient dans son Discours de l'an XI, où l'on retrouve
comme la première formule des principes de la Philosophie Zoologique :
(1) Discours de l'an VIII, p. 13.
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